Nomenclature de la lame En fonction de l'époque, on dira qu'une lame est Koto (littéralement: ancien sabre) si elle a été produite avant 1600; elle sera Shinto (littéralement nouveau sabre) entre 1600 et 1800; après 1800, on dira qu'elle est Shinshinto (littéralement nouveau nouveau sabre).

boule En ce qui concerne la longueur, on parlera de Tanto en dessous de 30cm, de Wakizashi entre 30 et 60cm et de Tachi ou de Katana au delà: les lames de lance Yari et de Naginata sont à part.

boule Pour la forme des lames, on se réfèrera au shéma qui donne les plus courantes. Il faut savoir que la majorité des Katana et des Tachi sont de forme Shinogi Tsukuri; les Wakizashi sont Shinogi Tsukuri ou Hira Tsukuri; les tanto sont le plus souvent Hira Tsukuri, plus rarement Shobu ou Moroha Tsukuri. Les naginata sont Kanmuri ou Unokubi Tsukuri (schéma ci-desous).
la forme de lames

boule La lame Shinogi Tsukuri, la plus courante, nous servira de base pour la description à suivre sur le shéma ou le vocabulaire est détaille. L'expertise d'une lame japonaise passe par l'examen d'un certain nombre de points: les pointes
  1. La forme et la longueur, la longueur étant mesurée entre la pointe et le mune machi.
  2. La courbure (Sori) est plus ou moins marquée. Le point le plus profond peut être décalé vers le Nakago (on parlera de Koshi Zori), vers le Kissaki (Saki Zori), ou au milieu de la lame (Torii Zori).
  3. Le Shinogi: c'est l'arrête longitudinale qui sépare chaque face entre Shinogi Ji et Ji; il peut être plus ou moins haut par rapport au Mune ; en coupe, les Shinagi Ji peuvent être plus ou moins convergents, les Ji plus ou moins convexes.
  4. Le Mune: c'est le revers de lame. Il peut être plat (Hira Mune), rond (Maru Mune), en toit (Iori Mune), à tris pans (Mistu Mune).
  5. Le Yakiba: c'est la partie limitée de la lame limitée par le Hamon, ligne plus ou moins sinueuse qui court parallèlement au tranchant (Ha).
  6. Le Boshi: c'est le Hamon au niveau de la pointe limitée par le Yokote.
  7. Le retour du Boshi vers le Mune peut exister ou non, et peut être plus ou moins marqué.
    Ces trois derniers points sont déterminants pour l'atribution d'une lame à telle ou telle école.
  8. Le Nie: le Hamon peut être souligné dans Ji par des particules brillantes de martensite résultant du trempage, appelées Nie. Si elles sont fines, on parle de Ko Nie.
  9. les coupes Lorsque ces particules sont si fines qu'elles ressemblent à un nuage, on parle de Nioi.
    Des plages plus ou moins importantes de Nie peuvent apparaitre dans le Ji; selon leur aspect, on les appelle Kinsuji, Inazuma, Gashi ou Utsuri (voir schéma).
  10. Le Ji Hada: il est lisible au niveau du Ji, et révèle la manière dont les couches d'acier ont été travaillées à la forge. Masame Ji Hada montre des lignes parallèles, Itame Ji Hada apparaît comme des veines irrégulièrement ondulées, Mokume Ji Hada prend l'aspect de noeuds de bois. Ayasuji Ji Hada, plus rare, présente des ondulations serrées tres régulières. On peut rencontrer sur une même lame des plages d'Itame et de Mokume, parfois même Itame sur le Ji et Masame sur le Shinogi Ji.
    Ces structures subtiles: Hamon, Boshi, Ji Hadan ne peuvent être appréciées que sur une lame polie dans les règles de l'art.
  11. La couleur de la lame au niveau du Ji,
  12. et au niveau du Yakiba: ces deux points sont difficiles à apprécier. On dit que les lames Koto ont plus d'éclat et sont plus claires que les lames Shinshinto réputées plus ternes. Ces notions sont assez subjectives et dépendent du polissage qui comporte une étape de coloration finale aux oxydes de fer noir ou brun.
  13. La lame peut présenter sur ces flancs des gouttières (Hi) destinées à l'alléger, et parfois des gravures (Horimono) d'inspiration bouddhique ou purement décoratives. Elles sont souvent d'exécution postérieure à la lame.
boule En plus de l'analyse en 13 points retenus au plan international, il convient d'examiner le Nakago, véritable carte d'identité de la lame pour peu que celle-ci n'ait pas été raccourcie (Suri Age), ou déteriorée.
Le Nagako a une forme variable: courbe, droit, effilé ou non, extrémité pointue ou arrondie; il peut caractériser l'époque ou l'école. L'examen de l'oxydation sur cette partie non polie de la lame peut donner des éléments de datation. Ne jamais décaper le Nakago.
De même, son épaisseur par rapport à celle de la lame donne une idée du nombre de polissages subis, et, indirectement, de son âge. On rencontre encore l'orifice pour la goupille (Mejugi Ana), des traces de lime (Yasurime), qui caractérisent l'époque et l'origine de la lame.
La face Omote de la lame peut porter la signature (Mei) du forgeron (La face Omote est celle qui se trouve à l'extérieur lorsque le sabre est porté à la ceinture).
Toutes les lames ne sont pas signées, surtout les plus anciennes. Les signatures sont parfois fausses, soit que le forgeron ait délibérément produit un faux, soit qu'un marchand ait apposé une fausse signature pour valoriser la lame. La signature donne le nom du forgeron, souvent la province, voire le village d'origine, plus rarement le résultat de tests de coupe, l'origine du minerai, etc...
Sur la face Ura (opposée à la face Omote) est inscrite parfois la date où la lame a été trempée.

boule L'examen de la lame se termine par la recherche des défauts (Kizu). Les défauts d'origine peuvent provenir d'un forgeage incorrect ou d'une trempe trop violente qui fragilise la lame et induit des fêlures spontanées ou après usage. Selon leur localisation et leur importance ils dévalorisent plus ou moins la lame irrémédiablement.


La garde et le tsuba

La lame

Le katana , d'autres ont fait 100 fois mieux que ce que j'aurai pu faire, alors voici un lien vers un site dédié au sabre. A voir absolument!